Lectures

Review – Quand les astres s’emmêlent

 

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Résumé

À Sydney, Justine Carmichael – Sagittaire cartésienne inflexible sur l’orthographe – croise par hasard Nick Jordan – Verseau inspiré, accro à la scène –, son amour d’enfance.
Les deux amis ont grandi ensemble et ne se sont plus revus depuis l’adolescence. Nick est comédien, ou tente de l’être, tandis que Justine attend patiemment qu’une place de journaliste se libère au sein du magazine où elle travaille, L’Étoile.
Lorsque Nick confie à Justine l’admiration et la confiance qu’il voue à l’astrologue de L’Étoile et à ses prédictions, la jeune femme commence à s’intéresser de plus près à ce fameux horoscope.
À la faveur d’une promotion tombée du ciel, Justine se lance alors dans une folle aventure… Dans l’espoir d’influencer les décisions de Nick et de le rapprocher d’elle, elle réécrit en douce, chaque mois, les prédictions dédiées aux Verseau.


 

Mon appréciation

Une fois n’est pas coutume, je me suis laissée tenter par une comédie romantique. Moi-même sagittaire, le résumée m’a tout de suite fait tilt. La couverture est agréable à regarder et on sent qu’une lecture légère va arriver.

Nous sommes toutes Justine Carmichael, peu importe la date à laquelle nous soyons nés. Je crois qu’il est juste de dire qu’à un moment ou à un autre de notre vie, nous avons eu envie de pouvoir tirer les ficelles de notre destin, afin d’obtenir un certain résultat. Je crois qu’il est tout aussi juste de dire qu’après coup, le karma s’occupe bien de nous.

 

L’histoire est écrit d’un point de vue omniscient. Le ton du livre est rapide, souple, léger. L’auteur veut faire ressortir la vitalité et l’entrain de ses personnages. Il y a beaucoup d’humour, ce qui fait ressortir le côté récréation de la lecture.

Oui, on sait pertinemment comment va finir l’histoire mais non, on ne se trouve pas dans une lecture émotive ou sentimentale. De même, toutes les scènes ne sont pas centrées que sur Justine ou Nick. Le livre met en avant diverses histoires et, au début, je me suis un peu perdue avec tous ses personnages sorties de nulle part. tous semblent lien les uns avec les autres. Cependant, au fil de livre, on comprend pourquoi Minnie Darke les fait apparaître et un sourire embellit notre visage lorsque le nœud se défait avec souplesse.

 

J’ai beaucoup apprécié comment cette histoire remet en question notre perception de la vie, nos acquis, nos convictions, notre appréhension face aux prises de risque. Plus intrigant encore, on voit comment certaines personnes jouent de nos convictions et desdites peurs, afin de nous manipuler et nous mener dans leur terrain.


 

Un livre de Minnie Dark
ISBN : 2749160995
Editeur : Le Cherche Midi
Publié le 11 avril 2019

Lectures

Review – Company of Killers Tome 1 – A la recherche de Saraï

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Résumé

« Je voudrais que Victor ne me quitte jamais. J’avais déjà du mal à supporter l’idée d’être séparée de lui, mais à présent… C’est encore pire. Nos âmes sont liées à jamais, qu’il l’admette ou non. Nous ne formons plus qu’un et je ne peux même plus imaginer de vivre sans lui.. »

Sarai n’a que quatorze ans quand sa mère l’abandonne au Mexique entre les mains d’un trafiquant de drogue. Neuf ans plus tard, elle n’a plus peur de rien et ne rêve que d’évasion. Persuadée de trouver un allié en Victor, un tueur à gages engagé par l’homme qui la séquestre, elle profite d’une visite de celui-ci pour monter dans sa voiture.

Même la jeune femme ne tarde pas à découvrir que Victor est aussi dangereux que le criminel auquel elle vient d’échapper. Pourtant, quelque chose en lui l’attire et la rassure. Et au lieu de le fuir, elle se découvre prête à tout pour ne plus le quitter.


 

Mon appréciation

C’est en cherchant de nouvelles lectures que je suis tombée, par hasard, sur un article parlant de Company of Killers 1 – A la recherche de Saraï. J’ai toujours été fortement attirée par les films et les séries d’intrigue, de suspens et si en plus ils évoluent dans un milieu policier, d’investigation ou d’activités illégales, je suis largement conquise d’avance. C’est ainsi que je me suis très facilement laissée convaincre par l’achat de ce livre.

Saraï n’était qu’une adolescente de 14 ans lorsqu’elle est jetée dans les mains de Javier, au Mexique, un homme à la tête d’un réseau d’esclaves sexuelles. Elle y est captive pendant 9 ans. On s’attend à ce qu’une adolescente ainsi traitée – bien qu’il s’agissait de sa « préférée » – soit absolument instable, névrosée, avec des tendances questionnables et attachée au monde des drogues et autres addictions. Rien de tout ça. Saraï est une jeune femme de 23 ans déterminée, prête à tout pour s’en sortir et revenir à une vie « normale ». Elle met en place un plan d’action pour s’échapper de sa résidence qui ne tourne pas comme imaginée.

Elle profite de la visite d’un tueur à gages, venu accorder un contrat avec Javier, pour se faufiler dans sa voiture et s’enfuir, cachée, pour rejoindre les Etats-Unis. Victor va la repérer immédiatement, mais ne va pas la rendre à son propriétaire pour autant. Il s’agit d’un homme absolument froid, imprévisible car opaque comme de l’encre de sèche, en aucun cas bavard ni affectueux, ferme et sans aucun scrupule. Pourtant, un lien entre eux se tisse. Il prétexte l’employer comme monnaie d’échange pour arriver à ses fins et s’en sortir encore mieux dans ses contrats, sans jamais cesser de la couvrir et de la protéger.

 

Le style d’écriture, dynamique, enchaine les situations explosives. Beaucoup d’action, beaucoup de tension, qui ne laissent pas le lecteur se reposer et le maintiennent en alerte du début à la fin. On vit avec suspens et énergie les scènes. La relation qu’ils partagent s’intègre parfaitement dans le récit. On vit l’histoire surtout du point de vue de Saraï, clairement déboussolée, mais à la fois fascinée par cette homme qui l’a couverte et sortie de son enfer. On en vient à se demander si son attirance envers lui n’est pas due à un syndrome de Stockholm – ce qui serait compréhensible, vu son vécu – et on s’attache nous aussi à cet homme qui reste impassible du début à la fin. Certains chapitres sont écrits de son point de vue, mais, encore une fois, on ne le cerne pas plus pour autant. Les personnages ne sont pas simples à déchiffrer, l’auteur a clairement finement travaillé leurs traits de caractère et leur personnalité.

 

Company of Killers m’a surprise en bien. J’avais peur que l’on tombe dans la romance poussée, mais en vrai, l’action est très présente et les sentiments ne sont pas pas au centre du récit. La relation entre les deux personnages principaux a beaucoup reste fondée sur beaucoup de méfiance et de questionnements, sans pour autant que cela ne pèse sur le fil de l’histoire. Encore une fois, cela montre qu’ils agissent par instinct, surtout de survie.  Ce que vit Saraï nous fait à la fois tressaillir, émouvoir et sourire et on s’imagine aisément à sa place.


 

Un livre de J.A. Redmerski
Editions Milady
Publié en français le 22 août 2018
ISBN : 2811237399